Le corps humain

Le corps humain donne tant de signaux d’une précision incroyable qu’il est impossible de les nommer. Apprendre à écouter les signaux de son corps est comme apprendre à marcher, c’est quelque chose d’inné qui ne demande qu’à se réveiller.  Vous ne devez jamais analyser ou obéir aux signaux de votre corps, vous devez les écouter et les entendre pour ce qu’ils sont.

Hippocrate, depuis 450 ans avant J.-C. :
« Que ton aliment soit ton premier médicament ».

La Diététique
La diététique a pour objectif de permettre aux êtres humains de conserver ou retrouver leur poids, préserver ou améliorer leur santé.  L’histoire de l’évolution de la diététique montre qu’il n’y a pas une diététique mais des diététiques, qui dépendent de la conception de la digestion et de la connaissance des aliments.  Jusqu’au développement de la chimie, les diététiques anciennes en Europe, en Inde ou en Chine, ont de grands points communs :

La digestion est une cuisson des aliments ; le corps est composé d’éléments qui déterminent un tempérament ; il est recommandé de manger une nourriture équilibrée, c’est-à-dire des aliments correspondant à son tempérament.

Pour la diététique hippocratique, il y a 4 éléments : l’eau, la terre, l’air, le feu, qui correspondent à 4 tempéraments : lymphatique, mélancolique, sanguin et colérique. Chaque aliment est classé en chaud, froid, sec ou humide.

Pour la diététique ayurvédique, il y a 5 éléments : l’ether, l’air, l’eau, le feu, la terre, qui correspondent à 3 tempéraments : vata, pitta, kapha. Chaque aliment est classé selon les éléments, les tempéraments ou doshas, 6 saveurs et 3 catégories ou gunas (sattvic, rajasic ou tamasic).

Pour la diététique chinoise, il y a 5 éléments : le bois, le feu, la terre, le métal, l’eau, qui correspondent aux mêmes 5 tempéraments. Les aliments sont classés par saveurs, couleurs, consistance. Les aliments peuvent être également yin ou yang.

La diététique hippocratique et la diététique chinoise ont survécu aux progrès de la médecine et de la chimie, tandis que la diététique ayurvédique ne survit plus qu’en Inde (médecine Unani-Tibbi). La naturopathie a repris certains concepts de la médecine ayurvédique.

Une faim, une fringale, un manque
Beaucoup de gens ont de la difficulté à faire la différence entre la gourmandise et la faim. Pourtant, ce n’est pas du tout le même sentiment. Il faut aussi savoir interpréter les malaises et le sentiment d’urgence qui s’accroche à chaque envie.

Par exemple personnellement, l’envie des chips ou du chocolat augmente avec le stress mais c’est une envie criarde sur laquelle mon corps reste insatisfait. À l’opposé, à l’idée d’un smoothie vert le matin, je déborde d’envie à condition de faire un minimum d’exercice. Et parfois, j’ai une véritable envie pour le cacao du chocolat et je sens qu’il me fera du bien!
 
Beaucoup de gens ne ressentent pas bien leur besoins et certains n’y croient même pas! Pourtant, l’effet de satiété comme d’autres phénomènes sont si complexes qu’ils sont encore mal compris de la science. Il suffit aussi de transposer cette idée sur la douleur. Comment imaginer qu’une douleur causée par une engelure, une brûlure, une coupure, un coup de marteau, un mal de ventre et une piqûre de guêpe aient quoi que ce soit en commun hormis qu’elles soient toutes désagréables? Le corps est un organisme incroyablement précis.
 
La mémoire biologique

Votre corps garde une mémoire précise de vos expériences de vie. Si vous avez déjà été malade en mangeant des noix, il est très probable que votre corps vous le rappellera en recréant des nausées si vous tentez à nouveau l’expérience. Il faut savoir tirer profit de cette intelligence si incroyable car elle saura vous guider si certains aliments ne vous conviennent pas ou s’ils doivent être consommés avec modération, temporairement ou tout le temps.

C’est aussi cette mémoire qui peut vous permettre d’anticiper des problèmes que vous occasionnent certains aliments. Elle peut modifier le goût des aliments que vous mangez, vous faisant croire qu’une pomme n’est pas fraîche alors qu’elle l’est. Ne tentez pas de rationaliser pour contredire ce que vous dit votre corps. Écoutez-le et prenez votre décision!
 
La glycémie
Un exemple où cette mémoire peut être mise à profit est la glycémie. Beaucoup de gens ont parfois des rages de sucres et de pâtes qui sont liés à une glycémie instable, un problème proche du diabète. Si le taux de sucre descend trop bas dans le sang, le corps nous envoie une envie extrêmement spécialisée, un goût urgent de sucre, de spaghetti et de pain.
Le problème est que si la glycémie est instable, c’est parce que le pancréas a de la difficulté à équilibrer le sucre dans le corps avec l’insuline. Ce qui signifie qu’en mangeant du sucre, on crée une deuxième vague de déséquilibre qui surcharge encore plus le pancréas.
Pourquoi le corps demande-il du sucre alors? Parce qu’il n’a pas de meilleur compromis. Par contre, si ce n’est pas la première fois que le problème survient et que le fait de manger du sucre occasionne des symptômes, la mémoire biologique pourrait aussi ajouter un malaise la prochaine fois, laissant à la fois un dégoût et une envie de sucre.
 
Les malaises de la détox
Plus difficile encore! Si vous entrevoyez d’améliorer votre santé avec un menu végétarien cru, la détox est l’épreuve la plus contradictoire lorsqu’il est question d’écouter son corps car il peut être très difficile de différencier un aliment qui provoque des symptômes parce qu’il soumet le corps à d’intenses exercices d’un aliment qui provoque des symptômes parce qu’il est nuisible.
 
Cela est particulièrement vrai avec le jus d’herbe de blé. Beaucoup d’intrépides qui en font l’essai rapportent des symptômes divers, de l’allergie sur la peau aux migraines. La plupart du temps, ces symptômes disparaissent en même temps que des bénéfices sur la santé font leur apparition lorsque la consommation est prolongée. Mais comment savoir dans ces conditions s’il est bon de continuer ou non?
 
Rester très alerte et observateur de son état de santé est sans aucun doute un point crucial. Si les symptômes qui accompagnent un aliment persistent, il est préférable d’arrêter. Si au contraire les symptômes disparaissent ou changent avec le temps, il peut être intéressant de continuer si vous sentez des bénéfices.
 
Autre exemple, une personne qui mangeait peu de crudités par le passé et soudain en mange beaucoup cela peu provoquer des constipations car trop de certaine fibre dur d’un coups.  Ils faut varié les fibres cru, cuites, jus…
 
Il en revient à vous de peser le pour et le contre, et d’écouter votre corps.

Ainsi, si les médicaments peuvent être de bons outils, ils ne traitent pas la source des maladies. Ils ne répondent pas aux besoins du corps ni ne restaurent ses défenses naturelles. Ils ne peuvent qu’échouer dans le maintient de la santé globale si les citoyens ignorent ce que les médecins se lassent de répéter. Bien se nourrir, bien dormir et faire de l’exercice.
 
Par son incroyable richesse en nutriments et en substances actives, l’alimentation végétarienne crue se propose de participer à bâtir une santé de fer et prévenir de nombreux problèmes.
 
 
 
La diététique d’Hippocrate
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